Par Jacqueline Costa-Lascoux, juriste et sociologue, directrice de recherche honoraire au CNRS, ex-membre du Haut Conseil à l’intégration (HCI) et de la Commission Stasi
(Article paru dans Le DDV n°682, mars 2021)
Dans un cinéma d’art et d’essai de la métropole lyonnaise, la projection du film Timbuktu (2014) d’Abderrahmane Sissako suscita l’étonnement de quelques spectateurs : « C’est vrai la lapidation d’un couple qui a eu des relations sans être marié ? Les 40 coups de fouet infligés à une femme parce qu’on l’avait entendue chanter de la rue [la musique étant signe de perversion] ? » Des interrogations similaires suivirent le film franco-algérien Papicha (2019) : « Organiser un défilé de mode à la Cité U d’Alger, même dans un lieu à l’abri des regards, a pu vraiment être considéré comme un crime contre la religion ? » Il fallut le témoignage de spectateurs ayant connu de tels faits, pour qu’il y ait une prise de conscience de la véracité et de la gravité des situations évoquées.
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